Autopsie d’un ennui démocratique….
Saison 2-1
Je livre mon corps à la science.
Depuis quelque temps, je pense à la mort.
Cà y est, déjà on pense que ce post sera lugubre, mais non, mais non, un peu de courage, Continuez la lecture.
Je disais donc, que je commence à penser à la mort, bien sûr il faut y penser de temps en temps, pas lorsqu’on pilote un airbus ou qu’on manie la bombe atomique, mais il faut y penser.
Déjà je me voyais mal parti, si on m’enterrerait à la mode de chez nous…Rien que penser aux têtes de C... qui s’occupent des formalités selon les us et coutumes…j’ai déjà moins envie de trépasser... Alors j’ai eu une idée lumineuse, lugubre certes, mais lumineuse.
Donner mon corps à la science…mais à certaines conditions.
Commençons par le début, ou par le bas, ce sera plus facile.
Il est évident, que comme tout méditerranéen au sud de la Corse (que j’adore soit dit en passant), les pieds et les jambes ne serviront pas à grand-chose et je pense qu’il ne faut y songer pour quelques utilités que ce soit à part éventuellement nourrir les fauves endormis du Zoo de Tunis, ils sont tellement abrutis qu’ils n’en tiendront pas cure.
Passons au foie, je reviendrais plus tard à l’organe principal qui est plus placé au niveau du cerveau, qu’au bas ventre, et qu’il remplace, d’ailleurs, dans la plupart du temps.
Pour le foie et au cas où la nature qui est, parait-il, bien faite et s’il en reste quelque chose, je souhaiterais qu’elle puisse dépanner un des habitués du « shilling », qui en gros ne perdrait rien au change.
J’adore cet antre de la dive bouteille, qui est fréquenté par ce que la Tunisie offre de moins voleur, truand, chapardeur, menteur ; bref des gens bien, qui, s’ils étaient des truands fréquenteraient les restaurants-tavernes à la mode, beaucoup plus chers et moins regardant sur la qualité de leurs habitués.
Je voudrais que ce foie, puisse augmenter l’espérance de vie d’un ivrogne, bien de chez nous, qui apprécie la celtia et le Magon, pour que qu’il puisse respirer encore et encore, les relents ammoniaquée de l’urine « Celtialisée » de ce centre de la vie grouillante et la sueur de cette faune magnifique qui peuplera un jour l’éden.
Passons au cœur, et là, un dilemme se pose :
Qui en Tunisie mérite un cœur …pur ?
C’est quoi un homme au cœur pur ?
Gibran disait que c’est celui qui « par quelque alchimie sait extraire de son cœur pour les refondre ensemble compassion respect besoin patience regret surprise et pardon crée cet atome qu'on appelle l'amour ».
C’est celui qui a cru ce qu’on lui ont raconté ses parents, ses maîtres et qui se trouve grugé, volé, semblables aux peaux rouges d’Amérique qui, face aux colons occidentaux avaient la terre et qui se retrouvent à la fin avec la bible de ces colons, spoliés de leur terre et de leur civilisation, ayant pour seul butin les illusions perdues.
Alors mon cœur ne doit pas subir les aléas de l’hypocrisie environnante, pour terminer son périple sur cette terre sans soubresauts.
Alors là, procédons par élimination
Ce ne sera pas un politicien récupéré de la poubelle de l’histoire ou un gueux essayant de rattraper en peu de temps, ce que le destin ne lui a pas permis d’avoir.
Les uns portent dans leur ADN, les gènes de la compromission, ancêtres importés comme marchandise par les Turcs, ils facilitèrent l’installation des Français en 1881 et lors de l’indépendance, ils s’allièrent pour forcer l’hégémonie d’une région sur les autres et dernièrement, pour sauver leur pouvoir, ils partagèrent ce qui leur reste, avec des doctrines venues d’ailleurs. Ils ne brillent que par leur sens de l’à propos, appris à travers des décennies pour tromper leurs serviteurs car ils se trouvent, toujours, du bon côté du manche.
Quant aux autres : ils ont tellement peu d’effet sur le déroulement de la vie, ils servent de bruit de fond en espérant que leurs enfants tirent plus tard, leurs épingles du jeu.
Mais revenons à ce cœur meurtri :
Ce ne sera pas une femme qui l’aura, car le destin de la femme sous nos contrées depuis l’invasion arabe est intolérable.
Depuis ma tendre enfance, j’ai senti ces sourires tristes, ces yeux, beaux, beaux et pourtant presque crées pour pleurer.
Je ne m’étendrais pas sur ce sujet, car notre malheur - et celui de nos femmes - est lié à une culture bridée depuis des siècles, pilotée par des bien-pensants vils et veules et qui ont surtout oublié qu’ils sont méditerranéens avant d’être n’importe quoi.
Mais que reste-t-il, si on élimine les arrivistes et les femmes ??
J’insisterais pour le confier à un poète, naïf, méditerranéen, qui aime cette terre qui ressemble aux récits de la bible et du coran. Un descendant de Mariem qui adore les levers du soleil, les premières fleurs du printemps, le parfum suave d’une femme après l’effort, le souffle d’un enfant qui joue, le rire furtif d’une adolescente et le visage buriné de nos vieux campagnards…..
Je voudrais que ce cœur vibre encore après moi et m’envoie ses pulsions au-delà du temps et de l’espace, un soupir, un baiser, une larme retenue.
Jésus n’a-t-il pas dit : « Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu »
Et là, je me laisse aller et je vois déjà, certains qui me traitent de n’importe quoi et peut-être ont-ils raison, mais passons aux yeux.
Des yeux qui regardent autrement les choses, ne doivent pas être confiés à n’importe qui car tout le monde a des yeux et voit, mais qui regarde vraiment les choses…
Qui regarde ces ombres tristes qui passent ça et là, essayant d’être invisible dans leur solitude ou leur misère.
Qui capte dans les grands magasins ces regards concupiscents d’enfants vers des produits largement exposés mais tellement hors de portée de la bourse des parents. Ils sont dans ces magasins comme des vadrouilleurs dans un musée exposant des tableaux de maître : on peut regarder mais pas touche !
Qui voit avec son cœur, ces hordes de travailleurs rentrant au bercail, agglutinées autour du reste d’un abris-bus, espérant une ombre jaune annonciatrice d’abord d’une bousculade, d’une oppression physique et morale et enfin d’une délivrance …provisoire.
Qui peut sentir leurs regards, s’attardant de temps à autre sur les files de voitures qui passent dans un flot ininterrompu, leur faisant ressentir encore plus à quel point leur situation est figée dans tous les cas de figures.
Qui sent ces âmes perdues et perçoit leur désarroi l
Qui peut … Qui peut … Qui peut … Qui peut … Qui peut … Qui peut …
Reste le cerveau…
A quoi servirait un cerveau forgé par deux des plus belles civilisations connues, dans un pays où règnent : les tabous, l’éducation (lorsqu’elle est absente), le poids de l’histoire mal compris et jamais assumé (alibi fréquent), le poids des croyances, la haine sous toutes ses formes (surtout la plus dangereuse, celle qui rejette tout ce qui est différent de vous), la misère intellectuelle (où l’iphone est présent et le livre absent), le chaos (assimilé à la démocratie) etc…etc…
Non, surtout détruisez le, ce cerveau torturé, étranglé, ne le confiez à personne, car son dépositaire pourrait devenir fou et subir les pires souffrances car dans ce pays….ils ne respectent rien … et c’est peu dire.
J’ai peut être oublié quelque chose d’important…Ah bon…vous voulez que je parle des éjaculateurs précoces … laisse tomber il vaut mieux enterrer, incinérer le reste, balancer les cendres dans les toilettes, tirer la chasse et non parlons plus… circulez, y a rien à voir …. Et de toute façon, il n’y aura personne pour m’enterrer….