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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 05:56

 

 

 

 

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Il était une fois, dans le pays où tout va bien, vers les années  925 de l'ère Hégirienne, ce qui correspond aux années 1500 environ de notre ère, un Cheik prénommé cheikh Nefzaoui, il serait né dans la ville de Nefzaoua située au sud du royaume de Tunis.

Ce cheikh pieux et cultivé fut sommé par le régent de l’époque à écrire une sorte d’encyclopédie du sexe et bien que cela fut contraire à ses goûts et habitudes, il s’exécuta et ceci donna lieu à un des sommets de la littérature érotique universelle, un véritable « Gault et Millau»  du plaisir charnel devant lequel, le kamasoutra fait figure de d’une quelconque œuvre, mièvre,  répétitive, donnant plus sur la mécanique que sur l’empire du sens.

 En effet, sa confession fut : 
"Je le jure devant Dieu, la connaissance de ce livre est
certainement nécessaire à l'homme.
 Seuls les ignorants et les ennemis de la science, ne le liront pas ou le réduiront au ridicule."   

Et je le confirme à travers les siècles d’obscurantisme, ce monument  explique les développements théoriques sur l’art de baiser,  sur les différents types d’organes  génétiques de l’homme et de la femme, avec des moments savoureux où il explicite et surnomme les différents types en les affublant de surnoms tels que  le pleureur, le borgne, le buteur, le cabotin, le sorteur etc…

Jamais grossier, toujours fin et respectueux, presque obséquieux envers dieu et son régent.

Il faudrait maitriser l’arabe pour appréhender les finesses et pour comprendre à quel point cette œuvre n’est jamais pornographique.

Je vous livre un extrait le plus prude : 

 Au sujet de la femme qui mérite qu'on l'aime  
   
 Sache, O Vizir (et que la bénédiction d'Allah soit avec 
toi!), qu'il existe des femmes de toutes sortes; qu'il y
en a qui sont dignes d'êtres aimées, et d'autres qui ne
méritent rien que du mépris.
 Pour qu'une femme soit savoureuse pour l'homme, 
elle doit avoir une taille parfaite, elle doit être potelée
et lascive. Sa chevelure sera noire et son front large,
elle aura des cils noirs comme ceux des Éthiopiennes,
de grands yeux noirs, avec des pupilles d'un blanc
impide. Avec des joues d'un ovale parfait, elle aura un
nez élégant et une bouche gracieuse; sa langue et
ses lèvres seront Vermillion; son haleine aura une
odeur plaisante, sa gorge sera longue, son cou fort,
son buste et son ventre large; sa poitrine devra être
pleine et ferme, son ventre d'une bonne proportion,
et son nombril bien développé et apparent; le bas
de son ventre devra être large, sa vulve proéminente
et bien en chair, à partir du point d'où poussent les
poils jusqu'aux fesses; le conduit devra être étroit
et sec, doux au toucher, il devra produire une chaleur
forte sans mauvaise odeur; elle doit avoir les cuisses
et les fesses dures, les hanches larges et pleines,
une taille fine, des mains et des pieds d'une élégance
frappante, des bras potelés, et des épaules bien
développées.
   
 Si quelqu'un voit une femme de face, avec de telles 
qualités, il en sera fasciné; s'il la voit de derrière,
il en mourra de plaisir.
 Vue assise, elle est toute ronde comme un dôme; 
couchée, comme un lit soyeux; debout, comme un
porte-étendard. Quand elle marche, ses qualités
naturelles apparaissent à travers ses vêtements.
Elle parle et rit rarement, et jamais sans raison.
Elle ne quitte jamais la maison, même pour voir ses
voisins et connaissances.
 Elle n'a pas d'amies, n'a pas de confidentes, et son 
époux est son seul confident. Elle n'accepte rien de
quiconque que son mari ou ses proches. Si elle voit
des parents, elle ne s'implique pas dans leurs affaires.
 Elle n'est pas traîtresse, et n'a pas de fautes à cacher, 
ni de bonnes raisons pour en cacher.
 Elle n'essaie pas de séduire les gens. Si son époux
montre son intention d'exécuter le rite conjugal,
elle agrée à ses désirs et occasionnellement les
provoque.
 Elle l'assiste dans ses affaires, les plaintes et les 
pleurs domestiques; elle ne se réjouit ni ne rit
lorsqu'elle voit son époux triste ou de mauvaise
humeur, mais elle partage ses troubles, et l'enjôle
dans la bonne humeur, jusqu'à ce qu'il devienne
heureux à nouveau. Elle ne se donne à personne
d'autre qu'à son époux, même si l'abstinence pouvait
la tuer. Elle cache ses charmes secrets et ne permet
pas qu'on les voit; elle est toujours élégamment parée,
de ses bijoux personnels, et prends bien soin que son
époux ne puisse voir d'elle ce qui lui serait répugnant.
 Elle se parfume d'encens, utilise l'antimoine dans sa
toilette, et elle nettoie ses dents avec du souak
(le souak est une plante, dentifrice bio de l’époque
et qui est utilisée de nos jours).
   
 Une telle femme est chérie de tous les hommes. 
(Site
Marco polo)
TUN17
   
  2869310455    
 
J'ai une faiblesse vers le traducteur Libanais René
Khawam, dieu ait son âme, dans la collection Phébus
,
mais d’autres collections existent avec plus ou moins
de bonheur, mais toutes reflètent l’épicurisme,
la bonhomie et la finesse de mes aïeux.
Fervents amoureux de la vie, méditerranéens
jusqu’au bout ….des ongles (oserais-je dire).

 

 

 

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Ne gâche pas l'instant tandis que ton coeur veille:
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o.khayam
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