à Hammamet
sœur Cécile. Toutes deux rêvaient de devenir artistes.
Les deux jeunes filles ont ensuite chanté Nougaro, à la
Nouvelle- Orléans et jusqu'en Chine. Elles sont un peu
les sœurs Deneuve et Dorleac toulousaines.
Un papa musicien de jazz, une maman infirmière
d'ascendance italienne, une enfance dans le quartier
de la place Pinel, un grand-père pied-noir marocain,
voilà un joli cocktail à la Toulousaine.
Cécile est aujourd'hui chanteuse (avec le groupe Cess),
Julie Delaurenti est comédienne (elle a joué dans
plusieurs courts-métrages et au théâtre). Montée à Paris,
la jolie jeune femme âgée de 28 ans se tourne maintenant,
aussi, vers la réalisation. Mais sans quitter ses premières
amours, Toulouse notamment. Elle va tourner dans la Ville
rose et à Bizerte, en Tunisie, «Mon Frère », un film court
produit par ASM (Affreux, Sale et Méchant) et Papaye.
Avec Guy Bedos.
« J'écris des scénarios depuis sept-huit ans maintenant,
j'ai toujours été tentée par l'écriture », raconte Julie, j'ai
déjà tourné un clip musical pour le groupe Cess, mais là,
l'histoire s'est imposée à moi. Gaëlle Touati, avec qui
je travaillais, m'a raconté l'histoire de son grand-père
juif d'Algérie qui a échappé aux camps nazis en récitant le
Coran aux agents de la Gestapo qui l'interrogeaient.
J'ai transposé ce fait de départ, dont je ne savais pas
grand-chose, en Tunisie, où j'ai joué récemment dans
un docu-fiction, à Hammamet. J'ai appris que les
Allemands avaient occupé aussi le pays. C'est une
histoire d'amitié, de fraternité, d'où le titre, entre un Juif
et un Musulman ».
On n'en racontera pas plus, pour préserver le suspense,
sur cette fraternité entre René, le Juif, et Mehdi, le
Musulman, qui traverse le drame. Guy Bedos joue le rôle
du vieux monsieur qui rencontre et reconnaît, au début du film,
à Toulouse, l'ex-officier nazi qui l'a interrogé, 60 ans plus tôt.
Le film se déroule ensuite en come-back. « J'ai contacté
Guy Bedos alors qu'il jouait au théâtre à Paris, je lui ai envoyé
le scénario, il m'a écrit une très belle lettre et donné son
accord pour le rôle », précise Julie.
« Ce film est un peu un hommage à nos deux grands-pères,
celui de mon amie Gaëlle et le mien, qui fut Résistant ».
Le tournage est prévu en février-mars 2011.